Hula Hoop, c’est plus qu’un jeu ludique que vous avez possiblement pratiqué durant votre enfance. C’est aussi une agence de communication née à Lyon il y a bientôt 10 ans et qui vient tout juste de s’implanter à Montréal. On discute de sa genèse (et de rayonnement artistique) dans notre belle métropole avec Gabrielle Thom-Gadbois et Marc-André Dionne, directeurs associés.
L’heure de la récré
Il y a près d’une décennie à Lyon, Hula Hoop, imaginée par Émilie Renoux et Cédric Morel, visait à venir chambouler les codes du milieu de la communication. À l’époque, les agences de création étaient surtout présentes à Paris, alors que Lyon s’inscrivait plus dans l’industriel et le B2B. C’est avec l’envie de proposer une offre lyonnaise alliant stratégie et création décalée qu’est née Hula Hoop, une agence d’image de marque et de comm. L’équipe, composée aujourd’hui d’une trentaine de talents, est désormais reconnue non seulement pour ses réalisations d’envergure (elle accompagne notamment le plus grand domaine skiable du monde, Les 3 Vallées), mais aussi pour son esprit fun, qui se cristallise chaque année dans son grand happening à bar ouvert, un événement fort couru. C’est un peu ce que le duo de directeurs associés Gabrielle Thom-Gadbois et Marc-André Dionne souhaite reproduire à Montréal : faire rayonner et grandir la philosophie de l’agence mère ici.
Il y a deux ans et demi, si on leur avait demandé s’ils envisageaient devenir entrepreneurs et lancer une boîte au cœur du Plateau, Gabrielle et Marc-André nous auraient probablement donné pour toute réponse un regard ahuri. Nos deux acolytes aguerris en comm avaient pris un aller simple pour l’aventure : pas de contact préalable, seule une envie de voyager et d’acquérir de l’expérience à l’étranger. Ils se sont posés à Lyon, ville dont un ami français vantait la belle émergence. « On s’est lancé avec nos petits bagages et notre grande insouciance ! (RIRES) », dit Gabrielle.
Une histoire d’amour
À Lyon, Gabrielle s’est vite déniché un emploi comme directrice stratégie au sein d’une agence, et Marc-André a atterri chez Hula Hoop en tant que directeur conseil. The rest is history, comme on dit. Émilie Renoux et Cédric Morel connaissaient bien Montréal et la rencontre avec nos deux Québécois a fait émerger le projet d’ouvrir une antenne dans la métropole. C’est un peu un coup de foudre professionnel. « On est vraiment tombé en amour avec la gang », mentionne Gabrielle. « On avait envie de faire rayonner son talent et son esprit edgy, de propulser l’histoire de Hula Hoop au-delà des frontières européennes. Même si l’équipe à Montréal se construit rapidement, on est ravis de collaborer quotidiennement avec l’équipe lyonnaise. »
À peine revenus au bercail l’été dernier, Marc-André et Gabrielle ont vu leur local pour la première fois (acheté alors qu’ils étaient toujours en France : toute une profession de foi !). Ils se sont attelés à l’aménagement de leurs bureaux pour être opérationnels rapidement. Les activités de Hula Hoop à Montréal ont d’ailleurs été officiellement lancées le 17 octobre dernier par un party dont le grand frère lyonnais n’aurait pas eu à rougir. Il était essentiel pour les deux associés de retrouver l’esprit de Hula Hoop Lyon ici. « L’agence à Lyon a pignon sur rue et est super belle. Les gens rentrent régulièrement pour demander ce qu’on fait ou encore juste pour prendre un café. C’était important pour nous de répéter cette convivialité à Montréal », dit Marc-André. C’est ainsi qu’ils ont élu domicile en plein cœur de la Main, sur le parcours des murales, où leurs bureaux vitrés leur permettent de rendre chaque jour leurs saluts aux passants. « Nous sommes bien heureux du spot et du résultat. »
Un début qui promet
« L’objectif est de développer le marché québécois, mais bien sûr, nous réalisons aussi des projets conjoints Lyon-Montréal», confie Marc-André. «Hula Hoop Lyon vient d’ailleurs de remporter le compte d’un producteur mondial d’alcool entre autres parce qu’on a un bureau à Montréal : ça lui permet d’être accompagné dans ses activités autant eu Europe qu’en Amérique. »
Se spécialisant en identité et design de marque, la boîte, qui compte déjà au Québec comme clients Electrobac, le Fonds de solidarité FTQ et la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ) orchestre aussi, en aval, le déploiement de campagnes 360. « Notre job, c’est de réfléchir la marque dans ce qu’elle a d’unique, dans ce qu’elle apporte comme valeur à nos sociétés. Puis de concrétiser cette unicité dans un design porteur et une stratégie de communication pertinente, qui fera rayonner l’organisation et lui permettra de réaliser ses ambitions stratégiques et d’affaires », exprime Gabrielle.
En parallèle au déploiement de son savoir-faire en positionnement de marque et communication, Hula Hoop nourrit une seconde ambition. « Le design et l’art s’entremêlent. Et l’art, c’est la vie ! (RIRES) On souhaite soutenir les artistes d’ici, leur donner une tribune, faire rayonner leur travail. C’est pourquoi nous tenions à être propriétaires de nos bureaux, pour avoir les coudées franches pour mettre notre espace à disposition. Le pignon sur rue offre une belle visibilité aux artistes. Hula Hoop sera l’hôte d’événements, vernissages, expos. On souhaite créer un lieu vivant ancré dans des valeurs artistiques fortes », expose Gabrielle. L’artiste montréalais Cédric Taillon était d’ailleurs sur place lors de la soirée d’ouverture de Hula Hoop, lors de laquelle il a réalisé deux œuvres live.
Ambitions d’affaires et artistiques sont donc sur la table de travail de Hula Hoop, qui convoite, dans la prochaine année, de faire sa place dans la métropole. « On a l’énergie, l’expérience et le savoir-faire : reste plus qu’à ! » déclare Marc-André.
La première signature de Hula Hoop était « L’agence (ré)créative » : voilà qui donne franchement le ton à l’esprit de cette boîte ludique qui risque de s’amuser encore un bail.